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michel goya - Page 7

  • Tour d'horizon... (28)

     

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    Au sommaire :

    - sur Metamag, Jean Amar s'intéresse à Sciences Po, le temple de l'idéologie libérale-atlantiste...

    Sciences Po toujours sous la bannière étoilée ?


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    - sur Atlantico, le colonel Michel Goya commente les appels à la réduction du budget de la défense émanant de certains membres de la majorité présidentielle...

    Crise ou pas, réduire les dépenses en matière de défense serait tragique


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  • Le poids des as !...

    Nous reproduisons ci-dessous un article passionnant du colonel Michel Goya, cueilli sur son blog La voie de l'épée et consacré au rôle important joué par les héros et les as dans les conflits tout au long de l'histoire. Officier des Troupes de marine, Michel Goya est historien militaire et spécialiste de l'analyse des pratiques de l'art de la guerre. Il est l'auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages comme La chair et l'acier - L'armées française et l'invention de la guerre moderne (Tallandier, 2004) ou Irak, les armées du chaos (Economica, 2008). Son oeuvre illustre parfaitement le renouveau de la pensée militaire française. 

     

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    De l'emploi et de la reconnaissance des super-combattants

    Pendant la campagne sous-marine américaine contre le Japon de 1942 à 1945, contribution majeure à la victoire, la moitié des navires coulés fut le fait d’un 1/6e des capitaines. Les 44 meilleurs tireurs d’élite soviétiques ont, officiellement au moins, abattu plus de 12 000 hommes, dont beaucoup de cadres allemands, pendant la Grande guerre patriotique. Le record historique dans cette catégorie particulière appartient sans doute au Finlandais Simo Hayha, avec 542 « victoires » à son actif en 100 jours seulement. Parmi les fantassins, et en examinant seulement les Français pendant la Grande guerre, on découvre des dizaines d’hommes comme Maurice Genay, du 287e Régiment d’Infanterie, quatorze fois cité, ou Albert Roche, du 27e Bataillon de chasseurs alpins, décoré de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de la  Croix de guerre avec 4 citations et 8 étoiles. Il a été blessé neuf fois et a fait, entre autres, un total de 1180 prisonniers allemands. Du côté des tankistes, le cas de Michael Wittmann, crédité de 200 destructions diverses (et de l’arrêt d’une division blindée britannique à Villers-Bocage le 13 juin 1944) a souvent été mis en avant. On connaît moins le sergent Lafayette G. Pool de la 3e division blindée américaine, qui a obtenu, avec son équipage de char Sherman  plus de 258 victoires dans les combats en Europe de 1944 à 1945. Le phénomène semble s’appliquer à toutes les formes d’affrontements mais c’est dans le combat aérien qu’il est le plus facile à mettre en évidence. Si on examine le cas des As de la chasse française de 1915 à 1918, on trouve les noms de 182 pilotes, crédités d’au moins cinq victoires aériennes. Cette poignée d’hommes, à peine 3% des pilotes de chasse formés en France, a totalisé 1756 victoires homologuées sur un total général revendiqué de 3950, soit près de la moitié.

    Une armée est finalement une machine à former les tueurs de faible rendement. Dans une application guerrière de la loi de Pareto, la majorité des résultats micro-tactiques sont le fait d’une minorité d’individus doués et dont ceux qui survivent assez longtemps obtiennent le statut d’As. On peut sur une seule action de combat, apparaître héroïque et brillant alors que l’on est que chanceux. Avec la répétition, le facteur chance s’élimine et les héros survivants apparaissent alors vraiment comme des experts. Outre d’être chanceux, leur point commun reste une stabilité émotionnelle et des capacités de coordination sensorielles et motrices supérieures à la moyenne. Passé un premier seuil d’expériences, ces capacités innées se développent très vite en se nourrissant de chaque victoire, jusqu’à un seuil de quasi invincibilité mais aussi souvent de dépendance.
    Ces soldats d’exception contribuent grandement à la victoire, quand ils ne les arrachent pas eux-mêmes par leur seule action. Il reste à déterminer leur place dans l’organisation militaire et dans la société. Dans un article du Times, l’historien britannique Ben Macintyre constatait qu’alors que les Britanniques déploraient la mort de plus de 500 soldats en opérations depuis 2003, aucun héros combattant n’était connu du grand public. Il constatait également que les soldats mis en avant par l’institution étaient des héros « secouristes », comme le caporal Beharry, récompensé de la Victoria Cross pour avoir sauvé des camarades lors d’embuscades en Irak en 2004 ou, dans le cas américain, des héros « victimes » comme Pat Tillman, tué en Afghanistan (par des balles américaines), ou Jessica Lynch, prisonnière en Irak et héroïne fabriquée. Tout se passait comme si combattre était devenu honteux.
    Les réactions en France après l’embuscade de la vallée d’Uzbeen, le 18 août 2008, rejoignent cette analyse. Si la perte de dix hommes a suscité une grande émotion, voire une sur-réaction victimaire, il n’a jamais été fait mention, par exemple, du comportement remarquable du sergent chef du groupe de tête, qui a réussi à s’extraire du piège en abattant lui-même plusieurs adversaires tout en commandant le repli de ses hommes. Les combattants naturels, et donc les As potentiels, existent toujours. Il reste à déterminer si une société et son armée peuvent espérer vaincre en refusant de les reconnaître.
    Extrait de « Le complexe d’Achille », in Inflexions n°16, mars 2011.
     
    Michel Goya (La voie de l'épée, 19 septembre 2011)
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  • La guerre irrégulière...

    Les éditions Economica viennent de publier La guerre irrégulière, un recueil sous la direction de Christian Malis, Hew Strachan et Didier Danet qui rassemble les actes d'un colloque qui s'est déroulé en 2009 à l'école spéciale militaire de Saint Cyr - Coëtquidan. On y trouve notamment des contributions d'Hervé Coutau-Bégarie ("La guerre irrégulière dans l'histoire"), Jacques Sapir ("Quelle articulation pour les dispositifs technico-militaires dans la période à venir ?"), Ahmed S. Ashim ("Carl Schmitt et l'insurrection irakienne"), Christian Olsson, Vincent Desportes et Michel Goya...

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    "Le phénomène de la guerre irrégulière n'est pas dans son essence inédit, ses racines plongent en fait profondément dans le passé et sont présentes dans les guerres qui ont jalonné l'histoire européenne depuis le milieu du XVIIe siècle...:Mais ses formes actuelles, qu'il s'agisse de théâtres comme l'Irak ou l'Afghanistan, comportent des aspects originaux et nouveaux. La réflexion sur la guerre irrégulière oblige à s 'interroger sur la normativité implicite de la " guerre régulière ", à considérer en profondeur le rôle des peuples impliqués, à examiner sans tabou les atouts tactiques de l'adversaire irrégulier. II s 'agit de, faire appel non seulement à l'histoire, mais aussi à la géographie, à l'économie, aux sciences sociales et politiques, au retour d'expérience des conflits en cours."

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  • De l'emploi des forces armées au XXIe siècle...

     

    Patrick Péhèle, Lucien Valdes, Grégoire Gambier et Philippe Christèle, les animateurs des Chroniques de la Vieille Europe, recevront dans leur émission du mardi 8 février 2011, diffusée à 21 heures 30, le colonel Michel Goya, auteur de plusieurs ouvrage de réflexion stratégique et de polémologie.

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    Entretien avec Michel Goya, sur son dernier ouvrage “De l’emploi des forces armées au XXIe siécle

     Le Colonel Michel Goya, docteur en histoire et l’une des têtes pensantes de l’état-major des armées, Président d’une chaire créée pour lui au Centre de recherche des Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Ses thèmes de recherche sont “l’homme au combat, le commandement, l’innovation tactique et la guerre actuelle au travers des conflits étrangers”. Michel Goya, issu des corps des sous-officiers, passé par l’Ecole militaire interarmes, est l’auteur de deux livres remarqué : “la chair et l’acier” (Tallandier 2004) et “Irak, les armées du chaos” (Economica, 2008).

     

    De l’emploi des forces armées au XXIe siècle

    Depuis la brillante victoire de 1991 contre l’armée irakienne, les armées occidentales ont vu leur efficacité relative décliner face aux organisations armées du grand Moyen-Orient, pour des coûts humains et financiers qui, au contraire, se sont envolés. Les forces armées françaises n’ont pas échappé à ce phénomène de «stagflation tactique» et une réflexion en profondeur s’est imposée afin de mieux accorder l’outil de défense, les nécessités stratégiques du temps et les ressources de la nation. Res militaris regroupe l’ensemble des fiches rédigées, en toute liberté d’esprit pendant deux ans, pour le Général d’Armée Jean-Louis Georgelin, Chef d’état-major des Armées (CEMA).

     

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  • Faut-il brûler la contre-insurrection ?

    Déjà auteur d'un ouvrage consacré aux sociétés militaires privées, Georges Henri-Bricet des Vallons dirige un ouvrage intitulé Faut-il brûler la contre-insurrection ? et consacré au renouveau des doctrines de contre-insurrection, dans le cadre des conflits asymétriques. Parmi les auteurs, on trouve Michel Goya, qui comme  Georges Henri-Bricet des Vallons, a participé aux numérox de Krisis sur la guerre. On notera aussi la présence d'un article intitulé "Carl Schmitt et l'insurrection irakienne".

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    "À la faveur des conflits irakien et afghan, la doctrine de contre-insurrection marque un retour fracassant sur la scène internationale. Qu’on la qualifie de subversive, de culturelle, de contre-révolutionnaire, d’irrégulière ou encore d’hybride, cette guerre dans la guerre, destinée à soutenir la stabilisation d’un pays par l’action conjointe de la force armée et des moyens politiques, économiques et sociaux, suscite passions et polémiques.

    Mais ce concept, pour certains rendu caduc par les guerres de décolonisation et du Vietnam, est-il la seule véritable alternative stratégique à l’enlisement des forces occidentales dans des conflits asymétriques ? Ou bien n’est-il qu’un simple discours de légitimation à destination de l’opinion publique, voire le cache-sexe d’une politique d’emprise néocoloniale ? Un sujet brûlant pour un débat passionné qui divise les politiques et les militaires, la France et les États-Unis."

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